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lundi 23 juin 2014

La Cène de Léonard de Vinci

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Une analyse remarquable de Phim concernant la Cène de Léonard de Vinci. [Source]

La Cène de Léonard de Vinci
La cène ou dernier repas du christ est une fresque murale réalisée par Léonard de Vinci entre 1494 et 1498 pour le réfectoire dominicain de Santa Maria delle Grazie à Milan. Elle met en scène la réaction des douze apôtres lors de l’annonce par Jésus d’un traitre parmi eux.

Ce qui étonne à la première observation de cette peinture c’est le caractère gestuel des personnages, l’intensité de certains regards donnant à la composition une impression de mime parfois en décalage avec l’affectation psychologique.

Certains personnages parmi les douze m’ont alors fait penser à des animaux du zodiaque par leur attitude, d’autres m’ont intrigué pour un geste significatif et une incarnation symbolique déjà établie c’est le cas de saint Jean-Baptiste revêtu d’une peau de mouton dans le tableau du même nom et transformé en agneau dans un dessin préparatoire de l’artiste.

« La vierge, l’enfant Jésus et sainte Anne »
Comparaison dessin préparatoire et tableau « La vierge, l’enfant Jésus et sainte Anne ». La littérature attribuant généralement les noms suivants aux personnages du tableau, je leur ai ajouté les signes zodiacaux correspondants :

La cène et les signes du zodiaque

La cène et les signes du zodiaque

Encadrant étroitement Jésus on trouve Thomas d’un côté, dont le doigt est connu pour avoir touché les blessures de crucifixion mais qui est probablement le double de St Jean-Baptiste avec ses attributs pour le bélier puis de l’autre côté, Jean, « celui que Jésus aimait » mais dont la tête ne s’appuie pas sur la poitrine du christ mais penche de l’autre côté. S’agit il de saint Jean l’évangéliste ou de Marie Madeleine à cause de ses traits féminins, la polémique reste ouverte mais ce personnage avec les doigts croisés devant lui en position d’oscillation et qui semble analyser la situation, pourrait bien avoir le rôle de la balance.

Le protagoniste tenant un couteau derrière son dos, souvent décrit comme impétueux, violent est Pierre, et fait penser au scorpion avec son dard en retrait. Une importance toute particulière doit être accordée à cet apôtre car il est supposé être la pierre angulaire du temple et détient les clés qui sont disposées en forme de X sur le drapeau du Vatican.

A sa droite, siège Judas, avec sa bourse dans la main droite et dont le bras et le coude sont à angle droit comme s’il bandait un arc, on peut songer alors au sagittaire. La flèche virtuelle pourrait se loger dans la poitrine de Philippe le gémeaux avec ses deux mains indiquant un point de convergence. Ces deux signes sont en relation car ils partagent en deux le zodiaque comme le fait la voie lactée. Est ce que Philippe aurait quelque chose de précis à nous dire, j’y reviendrai plus tard.

Jacques le majeur me fait penser au taureau avec sa grande amplitude de geste pour imiter les cornes et son regard insistant vers le centre de la table peut rappeler une illustration montrant les yeux de la constellation bovine dirigée vers la ceinture d’Orion.

Mathieu semble avancer ses mains comme des pinces alors qu’André, le frère de Pierre, lève les mains de façon parallèle pour laisser deviner le capricorne. Chose curieuse, il me semble reconnaitre dans le personnage campant le lion, un portrait de Léonard de Vinci qui était né sous un autre signe de feu. On le voit ici sur un dessin sans la barbe avec le lion comme emblème sur la poitrine.

Buste de guerrier en armure fantastique

Le zodiaque est un peu mis en place , le bélier occuperait la partie haute, le scorpion pourrait définir des axes transverses et notamment un angle particulier. Le tableau semble également attacher les deux groupes de 6 à un éclairage particulier, plus sombre pour ceux qui sont à la droite du maitre de cérémonie, laissant supposer qu’il y a une construction géométrique sous-jacente et un centre de symétrie.

Le signe du doigt levé de St jean-Baptiste (Thomas) montre le plafond à caissons avec 36 rectangles qui, subdivisés, pourraient donner une grille de 72 éléménts. On ne peut s’empêcher de songer aux 36o degrés du cercle et aux 72 constellations déjà identifiées au temps de l’Egypte antique. Un axe des ordonnées semble partager le plafond en deux et passe par le point de fuite défini par le décor et le milieu du grand plat disposé devant le christ.

Mais d’abord une petite parenthèse, à propos du signe de l’index qui pointe vers le haut. Comme le suggère le tableau « St Jean-Baptiste » il semble désigner le centre de la voute étoilée mais aussi retranscrire en comparaison du bâton en croix, une configuration propre au chrisme, projection graphique peut être liée à la connaissance des solstices et équinoxes sur un planisphère inspiré de celui de Denderah (voir figure jointe). J’ai déjà fait un parallèle dans mes vidéos précédentes entre la paume circulaire, certains doigts et la connaissance possible du chrisme mathématique par certains initiés. A noter que P définit le rho grec apparenté à la lettre hébraïque resh. Outre la phonétique du chi et du rho, ce glyphe nous invite à nous questionner sur une définition du monde telle qu’il était entrevu dans l’antiquité.

Les lignes de la main formant une croix
Les lignes de la main formant une croix au centre de la paume


Exemple de chrisme


Exemple de chrisme

Zodiaque de Denderah : la queue du bélier indiquerait l’axe équinoxial
Zodiaque de Denderah : la queue du bélier indiquerait l’axe équinoxial (branche du P pour le chrisme)

Le signe de l’index montre en plus de l’association carré-cercle l’existence d’un axe des ordonnées. Celui- ci passant par les points relatifs au point de fuite et au milieu du plafond, l’axe des abscisses a été plus difficile à trouver, et, choisi en fonction du centre du grand plat circulaire il vient partager en deux la surface en perspective de la table. Le centre du repère établi, je me suis aperçu qu’il me permettait d’avoir des figures cohérentes en respectant un cercle passant par les yeux de Pierre et la poitrine de Philippe.

Première étape de la construction :

Les 6 personnages s’inscrivent dans un saint des saints et participent à la base de la construction. Saint jean-Baptiste et son doigt définissent une mesure de rayon pour des petits cercles qui partiront de chaque côté des mains de Jésus. Ce dernier montre pour les signes antagonistes une main différente avec ses informations mais toute la construction et l’échelle repose sur lui même et sa posture très triangulaire. A noter que l’on peut s’amuser à délimiter un carré long dont le cercle central (petit cercle) peut servir à appréhender la notion du nombre d’or (Phi).

Carré long et le nombre Phi

Carré long et le nombre Phi

La cène : base de la construction géométrique
La cène : base de la construction géométrique

Deuxième étape :

Les petits cercles sont démultipliés suivant l’axe des abscisses. Les grands cercles sont double de rayon. Il a été intéressant, connaissant l’ingéniosité et le perfectionnisme de l’auteur d’étudier de façon géométrique une cinétique permettant de mettre en action certains gestes notamment celui de la main armée et de comprendre une histoire plus cachée. Si on fait un parallèle entre la figure christique et Osiris on sait que dans la mythologie grecque un scorpion peut attaquer Orion et que dans la mythologie égyptienne Osiris est démembré par un Seth que certains voient symboliquement en arachnide. Contrairement aux possibilités de Pierre, on n’a pas l’impression que le personnage de Jacques vise particulièrement la ceinture du christ en référence au taureau astrologique et Aldébaran (oeil du taureau) qui est dans la continuité du baudrier des rois. L’affrontement avec le taureau reste d’ailleurs un épisode décrit dans le mithraïsme, et il n’est pas inutile de rappeler que des religions qui ont servi de creuset au christianisme se sont également appuyées sur les références imagées d’une science astrologique.

Petits cercles suivant le plan horizontal

Petits cercles suivant le plan horizontal


Grands cercles suivant le plan horizontal


Grands cercles suivant le plan horizontal


Quelques cercles conjugués et l’ébauche du chrisme

Quelques cercles conjugués et l’ébauche du chrisme

Montage avec superposition de l’image inverse :

Comme certains s’y sont prêtés, j’ai essayé de faire l’expérience avec l’image miroir et de comprendre s’il y avait des interactions entre les personnages des deux bords.

Superposition par rapport à la tête de Jésus

Superposition par rapport à la tête de Jésus

Superposition par rapport au repère orthonormé
Superposition par rapport au repère orthonormé

Dans les deux cas il y a un lien étroit entre Pierre et Philippe, peut être pour opposer la version apostolique de la version apocryphe, qui mentionne une certaine misogynie et une relation privilégiée dans le groupe entre Jésus et certains membres. Le caractère menaçant de Pierre tranche en tout cas avec le reste des apôtres. La main gauche de Judas qui s’oppose quant à elle à la main droite du christ reste une énigme qu’un certain graphisme ne peut éclaircir. Est elle la manifestation d’une conception métaphysique opposée, à savoir qu’en voulant se saisir plutôt du pain que du vin dans l’arbitrage des mains croisées et de l’assiette symbolisant le cycle, elle semble vouloir choisir la voie du matérialisme au principe d’immortalité ? Les mains restent sans aucun doute les véhicules d’une pensée différente dans cet exposé pictural et celui qui pourra réunir ses deux parties pourra progresser sur le chemin de la spiritualité. Un groupe est amené à voir la partie gauche du christ souvent allouée au domaine du coeur, l’autre partie concerne d’avantage le domaine de la raison analytique ce qui est sujet à controverse si l’on s’intéresse au cerveau. On peut faire un parallèle avec bouddha qui prend la terre à témoin avec la main droite pour convaincre un auditoire sceptique. En tout cas, Léonard semble avoir choisi son camp, il était gaucher parait- il, et semble avoir une conversation plutôt philosophique dans un groupe détaché (voir le lion).

Main gauche de Judas et main droite de Jésus
Main gauche de Judas et main droite de Jésus

En guise de conclusion , je propose cette construction géométrique faisant apparaître un zodiaque qu’il est facile de construire dans un carré d’ordre 4 avec le cercle inscrit. Pierre pourrait donner l’angle d’ouverture du x pour le chrisme mais dans un planisphère de type Denderah, il aurait plutôt la tête en bas (branche du bas, même côté) or la coïncidence veut qu’il ait été crucifié de cette manière! L’axe vertical serait tenu dans cette configuration par la vierge en bas et en haut par le poisson.

La cène et le zodiaque

L'arbre Cosmique

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L’arbre, un végétal que tout le monde connaît, un végétal dont la tige, appelée fût ou tronc, ne se garnit de branches et de feuilles que jusqu’à une certaine hauteur. La partie constituée par les branches et les feuilles s’appelle le houppier. 
L’arbre qui existe depuis des millions d’années (environ 380 selon les scientifiques) est très rapidement devenu un repère pour l’homme. 

Déjà pour l’enfant, l’arbre, en même temps que « l’homme têtard » fait partie des premiers dessins qu’il produit, l’arbre marque le conscient et l’inconscient de l’être humain. Les arbres peuvent être également source d’énergie, d’énergie subtile, d’illumination ou même de guérison. Ils sont aussi un symbole ancestral de Beauté et de Liberté. 

Mais à propos de symbole, l’arbre est sûrement le vivant autour duquel s’est développé l’un des symbolismes les plus riches, les plus anciens et les plus utilisés. De par ses formes l’arbre a une dimension universelle. Par ses racines qui plongent dans le sol, ses branches qui montent vers le ciel, il est universellement considéré comme le symbole des rapports qui s’établissent entre le ciel et la terre. Il met en communication les trois niveaux du cosmos ; le souterrain par ses racines plongeant dans les profondeurs de la terre, la surface de la terre par son tronc et ses premières branches, le ciel par ses branches supérieures qui s’élèvent vers les hauteurs attirées par la lumière céleste. 

L'émancipation spirituelle
Il relie ainsi le monde souterrain au monde céleste par l’intermédiaire de son tronc. Les quatre éléments de l’alchimie se trouvent en lui ; la terre s’intègre à son corps par ses racines, l’eau circule dans sa sève, l’air nourrit ses feuilles et le feu en jaillit lorsqu’on le frotte énergiquement. Il est également porteur d’un cinquième élément cher à la médecine traditionnelle chinoise, le métal, par les minéraux captés dans la terre et transportés par la sève pour nourrir l’ensemble de ce qu’il est. Cette image du lien entre le ciel et la terre a souvent été reprise par la philosophie et la méditation spirituelle : l’arbre est alors le symbole de la création toute entière, du macrocosme ou grand univers, jusqu’au microcosme ou univers miniature, il est donc aussi le symbole de l’homme. Il possède de ce fait un caractère central à un point que lorsque l’on parle de l’Arbre du monde, il est synonyme d’Axe du monde. Donc de par sa verticalité l’arbre a, dans de nombreuses civilisations, été assimilé à l’axe du monde, celui autour duquel se réunit l’ensemble du Cosmos. En Chine par exemple, l’Arbre Kien Mou, est dressé au Centre du Monde. A son pied il n’y a ni ombre ni écho disent les textes. Il a neuf branches et neuf racines, par lesquelles il touche aux neuf cieux et aux neuf sources, séjours des morts. Cette image de l’Univers est née avec la correspondance faite avec les neuf régions de la Chine de l’époque des Royaumes combattants du 5éme au 3éme siècle av JC. chez les Mayas au centre du Cosmos se dresse l’Arbre de Vie Cosmique... Son nom est « Ciel Relevé » car les Dieux, après avoir relevé le ciel, utilisèrent un Arbre pour le soutenir. La Terre est elle-même soutenu par 4 piliers placés aux 4 coins du Monde Souterrain. Les côtés du carré sont orientés vers les 4 points cardinaux et le cosmos tout entier tourne autour de l’Axe formé par l’Arbre central. 

L'arbre Hemétique
Cet Arbre ne sert pas seulement de pilier, il est aussi le canal cosmique qu’emprunte les âmes. Il plonge ses racines dans le monde souterrain, pays des morts, dresse son tronc dans le monde terrestre et lance ses branches vers le royaume des cieux. L’Arbre est la matérialisation de la vie, la perpétuelle régénération, la victoire sur la mort, le témoin des cycles, l’Arbre est nourricier, l’Arbre est à la fois fécondateur et fécond. Nous retrouvons ceci dans les sociétés Tatars de l’Altaï où l’on raconte : « Qu’au cœur du nombril de la Terre, centre de tout, pousse le plus grand des arbres terrestres ; un arbre florissant dont le sommet touche la demeure du Grand Dieu. La couronne de l’Arbre répand un liquide divin d’un jaune écumant. Quand les passants en boivent, leur fatigue se dissipe et leur faim disparaît... quand le premier homme, à son apparition dans le monde, désira savoir pourquoi il était là, il se rendit près de cet arbre gigantesque dont la cime atteint le ciel... il vit alors, dans le tronc de l’arbre merveilleux une cavité où se montra jusqu’à la ceinture une femme qui lui fit savoir qu’il était venu au monde pour être l’ancêtre du genre humain. » 

En Iran, l’arbre Hom, est à la fois arbre et source. Ses pieds s’enfoncent au sein de la terre, sa cime est baignée de vapeurs d’eau qui retombe en rosée dans la vallée. Dans la Genèse on retrouve plusieurs passages traitant de ce point de vue : « Dieu fit pousser sur le sol toutes sortes d’arbres à l’aspect agréable et aux fruits délicieux. Il mit au centre du jardin l’arbre de la vie, et l’arbre qui donne la connaissance de ce qui est bon et mauvais. » (Genèse 2.9). On retrouve également dans l’arbre la symbolique de l’ambivalence, l’arbre est masculin et féminin, dans la Genèse, Dieu dit : « Que la Terre produise de la verdure, des herbes portant semences, des arbres fruitiers donnant sur la terre, selon leur espèce, du fruit contenant sa semence et il en fut ainsi. » (Genèse 11). 

Adam et Eve et l'Arbre des Connaissances du jardin d'Eden


L'arbre de la Bodhi
L’arbre a également valeur symbolique d’axe du monde mêlé à la spiritualité. Dans le bouddhisme, l’arbre de la Bodhi a pour racine Brahma, (le créateur de tout ce qui existe), pour tronc Shiva (la destruction et la méditation) et pour branches Vishnou (l’organisateur du monde). C’est sous son ombre qu’eut lieu l’illumination du Bouddha alors que celui-ci était adossé à l’arbre nourricier. Mais au-delà de la symbolique de l’Arbre de Vie ou de l’Arbre Cosmique, il y a aussi l’image de l’Arbre renversé. La symbolique de l’Arbre renversé, se retrouve dans plusieurs cultures. C’est un Arbre dont les racines puisent leur énergie dans le ciel pour la répandre sur la terre. "Avant le coucher du soleil, Mâra était vaincu. Et le Bodhisattva, toujours immobile, demeurait en méditation sous l'Arbre Sacré. La nuit était venue, l'aurore de l'illumination qu'il avait cherchée monta lentement dans son cœur. Méditant sur la douleur humaine, il fut éclairé à la fois sur sa genèse et sur les moyens qui permettent de l'anéantir. Lorsque le jour parut, le Bodhisattva atteint l'illumination parfaite, il était un Bouddha. Les rayons émanés de son corps resplendissant atteignaient les confins de l'espace... Durant sept jours, le Bouddha resta en méditation, puis, pendant quatre semaines encore, il demeura auprès de l'Arbre."
Dans la culture hébraïque : « L’Arbre de Vie s’étend du haut vers le bas et le soleil l’éclaire entièrement » (Zohar : recueil de commentaire de la Torah). 

Dans la culture indienne on trouve un texte dans les Rig Véda qui dit : « C’est vers le bas que se dirige ses branches, c’est en haut que se trouve sa racine. Que ses rayons descendent sur nous ! ». 


Yggdrasil - L'Arbre Monde
Dans la mythologie nordique, l'indestructible vert frêne Yggdrasil supporte l'univers. Yggdrasil est représenté comme un immense frêne avec trois racines reliant trois mondes différents (Ásgard, Midgard et Niflheim). La première racine provient de la source de Hvergelmir, située en Niflheim. Un dragon, Nídhögg, garde jalousement cette source et ronge la racine. La deuxième naît dans la fontaine de Mímir, située en Jötunheim. Cette fontaine est censée contenir la source de toute sagesse. Elle est gardée par un géant et abrite la tête du dieu Mímir qui détient les secrets de l'univers. Enfin, la troisième racine provient du puits d'Urd, en Asgard, lequel puits est gardé par trois Nornes, de vieilles sorcières très sages et craintes par les dieux, car tissant la destinée, à laquelle même les dieux sont soumis.. Yggdrasil est aussi l'hôte d'autres personnages. Un aigle, Hræsvelg, est perché dans ses branches et un faucon, Vedrfölnir, est perché entre ses yeux. La chèvre, Heidrun, vit près du sommet de l'Arbre, et se nourrit de ses feuilles. Le cerf Eikthyrnir broute aussi les rameaux et de ses cornes ruisselle l’eau qui tombe dans Hvergelmir. Finalement, un écureuil, Ratatosk, court sans cesse dans l'Arbre, ne cessant de semer la discorde entre le dragon Nídhögg et l'aigle.

Dans la cosmogonie chinoise, Kien-mou, (Bois dressé) au centre de l'univers, est l'arbre du commencement du monde. De part et d'autre, deux arbres gigantesques sont associés à la marche du soleil. Une version du mythe met l'accent sur celui du levant, un mûrier creux, demeure de la mer des soleils, arbre sacré symbolisant l'ordre cosmique. Ce symbolisme, que l'on retrouve dans d'autres civilisations (chez les Mayas du Mexique, notamment), fait de l'arbre un exemple de sagesse et de sérénité pour l'homme.

Dans les textes védiques, l’Açvattha représente l’Univers issu de Brahman, l’Energie Absolue. « Cet Açvattha éternel, dont les racines vont vers le haut et les branches en bas, c’est le pur, c’est Brahman ; le Brahman, c’est ce qu’on nomme la non- mort. Tous les mondes reposent en lui. » (Khata-Upanishad). Cet Arbre Cosmique présente de nombreux points communs avec l’homme. D’ailleurs, en yoga une posture renversée existe, posture où le yogi se met lui-même dans la situation de l’Arbre renversé comme pour plonger au plus profond de la terre et puiser en elle, la vie et l’énergie. Ce symbolisme insolite, où le sens de la verticalité ascendante est inversé, est bien le signe du schéma de la réciprocité cyclique, l’Homme se nourrit de la terre et va à la recherche de la spiritualité vers les cieux ou bien l’Homme se nourrit de spiritualité et va répandre son enseignement sur la terre. Ce ne sont pas des thèmes opposés mais bien complémentaires et cycliques. Et puis l’arbre a aussi un symbolisme proche de l’homme. 

La légende raconte que le dieu Thot inscrivait le temps des cycles de vie et le devenir des hommes et de tout être vivant, sur les feuilles de sycomore. C’est d’ailleurs le premier arbre cité pour être considéré comme « un temple de méditation». 
Le figuier est devenu l’arbre des personnes qui méditent depuis que Gautama, après avoir médité 7 jours eut l’illumination et devint Bouddha. 
Le Chêne ; C'est auprès d'un Chêne qu’Abraham reçut les révélations de Yahvé. Son rôle est axial en faisait un instrument de communication entre le Ciel et la Terre. Entendant la voix de Dieu dans un chêne, Abraham leva la tête et aperçut trois visages : la trinité divine venait de naître. 

L'hospitalité d'Abraham au chêne de Mambré et sacrifice d'Isaac
Plus récemment, sous l’époque révolutionnaire, le chêne ainsi que le peuplier ont connu la représentation symbolique de la Liberté, de l’espoir et de la continuité. Le sapin rejoint l’interprétation du symbolisme des arbres à feuilles persistant figurant la vitalité, la prospérité, ce qui dure par opposition à ce qui est condamné à mourir ou à changer. Les druides ont développé une culture magique autour des arbres. Ils créèrent un calendrier druidique se basant sur le cycle des arbres. Un horoscope des arbres fut également créé pour appréhender les différents types de personnalités. Les druides pratiquaient leurs cultes dans des forêts denses car elles représentaient pour eux leurs temples naturels. L’Arbre on le voit donc, est depuis la nuit des temps un symbole utilisé par l’ensemble des civilisations. 

En résumé, l'arbre est à la fois : 

  • axe du monde autour duquel s’organise le cosmos. 
  • régénération : la poussée de la Vie, la victoire de la vie sur la mort, le témoin des cycles. 
  • les quatre éléments : l’arbre vit d’eau, d’air et de terre, il donne son bois pour le feu. 
  • ambivalent : il est à la fois féminin (il est fécond et nourricier) et masculin (il se dresse vers le ciel, c’est un symbole phallique) ; 
  • spiritualité : l’arbre est présent dans la genèse de toutes les religions, il est élévation de l’âme. 
Ce symbole fort et puissant de la Vie terrestre passée, présente et à venir, mais en même temps il représente par ces racines qui plongent dans la terre, les sources inépuisables de nos origines, par son tronc il représente la verticalité qui doit nous guider sans cesse à élever l’état des individus de la société et par ses branches il nous guide dans notre recherche pour nous élever au-delà de notre condition d’humain vers notre réalisation spirituelle.

  Source [1] [2] 

dimanche 22 juin 2014

Le Culte du Chat

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Le chat était l’un des nombreux animaux dont les attributs furent vénérés dans l’Égypte antique. Il était notamment associé au symbole de protection. Tout d’abord avatar du dieu Rê en tant que pourfendeur du serpent Apopis, il connaîtra le sommet de son influence en tant qu’incarnation de la déesse Bastet.


LES RACES DE CHAT DE L'EGYPTE ANTIQUE
  • Le chat sauvage d’Afrique Felis silvestris libyca est le chat le plus répandu. On le retrouve partout en dehors du Sahara et des forêts tropicales. Comparable aux Siamois, il possède un pelage foncé pour les groupes vivants en forêt, plus clair pour ceux vivants dans le désert.
  • Le chat des marécages Felis Chaus est un chat vivant dans les zones humides, on en trouve également en Asie. Il a un museau long et fin, des pinceaux noirs sur les oreilles et une queue annelée. Son pelage est d’un brun épais ou rougeâtre marqué de bandes noires sur les pattes antérieures.
  • Le chat serval Felis serval est un chat originaire de Nubie, on le retrouve du Sud du Sahara à l’Afrique australe. Préférant la nuit, il vie dans la savane. Son pelage tacheté est d’un brun fauve et s’éclaircit sous son corps. Il a de grandes oreilles, une petite tête et de grands yeux.

LA VIE DU CHAT PENDANT L'EGYPTE ANTIQUE
Les Égyptiens de l’Antiquité nommaient le chat par l’onomatopée «miou», dont la transcription est miw au masculin et miwt au féminin. On retrouve cet onomatopée dans la langue française pour le verbe miauler. Le domestication du chat eut lieu en Égypte au cours du IIIe millénaire av. J.-C.. Avant de devenir un animal de compagnie apprécié pour sa douceur, sa grâce et sa nonchalance, le chat est avant tout un animal protecteur. En chassant les petits rongeurs, il protège les silos à grain où les Égyptiens entreposaient leur récolte et notamment le blé, ressource ô combien vitale pour ce peuple d’agriculteurs. En chassant les rats, le chat élimine un vecteur de maladies graves comme la peste. Enfin, en chassant les serpents, il rend plus sûrs les alentours des foyers proches d’où il a établi son territoire.

Il semble que chaque temple possédait ses propres chats dont le « gardien des chats » (poste important transmis héréditairement) avait la charge. Le chat, comme les autres animaux sacrés, avait un statut particulier dans la société égyptienne. Ainsi il était interdit de tuer ou même de maltraiter les chats, et les contrevenants risquaient une peine très lourde pouvant aller jusqu’à la mort ! Les milliers de momies de chat retrouvées dans des cimetières pour chats peuvent nous faire penser qu’il était l’animal le plus populaire de l’Égypte antique. Cependant, le grand nombre de momies de chats retrouvées peut aussi s’expliquer par sa petite taille (on enterre plus facilement un chat qu’un taureau). Dans les palais, le chat était l’animal domestique par excellence, élevé dans l’abondance. La tradition voulait que leurs maîtres se rasent les sourcils en signe de respect quand le chat venait à disparaître et un deuil de 70 jours avait lieu le temps de sa momification. Le chat accompagne parfois son maître dans l’au-delà sous forme de statuette (ou sculpté sur les sépultures). On trouve également le chat représenté sur de nombreux vases, bijoux et vaisselle, ainsi que dans les peintures (notamment sous le siège de la femme, comme symbole protecteur).

Dans la mythologie égyptienne L’Égypte, tant politiquement que culturellement, n’a pas toujours formé un bloc uniforme. A l’origine, il y avait de nombreux royaumes, dirigés par des tribus, pour la plupart totémiques, axant leur culte sur des animaux.

Les Égyptiens voyaient les dieux non pas comme de simples esprits, mais comme des entités intelligentes, capables de s’incarner dans tout être ou objet. Bastet, la déesse à tête de chat, était à l’origine peinte comme un lion protecteur et belliqueux. Son image a, au cours du temps, été modifiée pour l’associer aux chats domestiques, bienveillants mais sauvages. Les chats, en tant qu’incarnation de Bastet, était momifiés.


Représentation de la Déesse Bastet et du Dieu Anubis


LE CULTE DE LA DÉESSE BASTET 
Quelques informations intéressantes concernant le culte de Bastet dans la mythologie égyptienne :


  • Micerino le nom du bâtisseur de la troisième pyramide de Gizeh al a également construit un temple à Bubastis dédié à Bastet. 
  • Bastet est devenue une divinité nationale quand Bubastis devint la capitale de l'Egypte vers 950 avant notre ère et gagna en importance en tant que centre commercial et le commerce et le lieu de la célébration rituelle. 
  • Denderah en Haute-Egypte a été parfois connu comme le "Bubastis Sud". 
  • Preuve de peintures des tombes suggère que les anciens Égyptiens chassaient avec leurs chats, qui ont apparemment été formés pour récupérer proie. 
  • Bastet a remplacé l'ancien culte de Mafdet, la première déesse chat. 
  • Bastet a été à l'origine associé à Ra et au Soleil, mais les Grecs l'ont lié à Artemis et ont déclaré qu'elle était une déesse de la lune. 
  • Plus de 300.000 chats momifiés ont été découverts lorsque le temple de Bastet à Per-Bast a été fouillé. 
  • Le culte de Bastet a été officiellement interdit par décret impérial romain en 390 après JC. 

La Déesse Bastet
Bien que le culte du chat soit déjà un mouvement religieux important à l’avènement du Nouvel Empire, il prit de l’ampleur quand Sheshonq Ier développa la ville de Bubastis (arabe : Tell Basta), chef-lieu de la déesse Bastet, située à l’est du Delta du Nil. Bastet devint très populaire et importante au sein de la population, représentant alors la fertilité, la maternité, la protection et l’aspect bénévole (dans le sens étymologique, de bon vouloir) du soleil - de même que Sekhmet, elle était appelée l’Œil de Rê. Réunissant des milliers de croyants et autant de pèlerins, le culte du chat était responsable de l’arrivée annuelle d’une population immense dans les rues de Bubastis. Bubastis devint un autre nom de Bastet.

Près du centre de la cité, on pouvait voir le Temple de Bastet. Ce temple était rabaissé par rapport au reste de la cité, pour éviter l’érosion de l’eau, mais a été surélevé par la suite pour éviter les inondations.

Le Temple consacré à Bastet était constitué d’un canal, qui entoure le Temple, et donne à ce dernier une allure d’île déserte. Dans la court se trouvait une allée d’arbres, menant vers l’entrée intérieure, qui exposait une statue massive de Bastet, ainsi qu’un nombre important de chats sacrés dont les prêtres chats, très respectés, n’en restaient pas moins extrêmement nombreux, et un sacrifice périodique était organisé. Les chats sacrifiés, souvent des chatons, étaient ensuite bénis et momifiés, puis vendus comme reliques sacrées. Bubastis devint un centre de commerce, que ce soit dans la vente du bronze, des sculptures ou des amulettes à l’effigie du chat.

Ruines de Bubastis (Temple de Bastet)

Le culte de Bastet était connu pour ses cérémonies orgiaques. Jusqu'à 700 000 hommes et femmes faisait le pèlerinage jusqu'à Bubastis chaque année pour honorer la déesse Bastet afin de participer à des célébrations et des grandes processions. Hérodote, l'historien grec ancien (c. 484-425 BC) a écrit:

  • "... Ils viennent à Bubastis (et) ils commencent la fête avec de grandes offrandes et des sacrifices, au cours de laquelle plus de vin est consommé que pendant tout le reste de l'année".

Elien (. Environ 175 - environ 235), un ancien historien romain par écrit sur ​​Leontopolis dit:
  • "En Egypte, ils adorent les lions, et il y a une ville appelée après eux. Les lions ont des temples et de nombreux espaces dans lequel se promener; la chair des bœufs leur est fourni tous les jours et les lions mangent à l'accompagnement de la chanson dans la langue égyptienne "


Bastet tenant le Sistre
Les attributs qui lui sont associés sont la couronne-Atef, la couronne-Hedjet, le disque solaire, l’égide, le panier, le sistre et l’uræus. Les liens entre la déesse et le chat et le lion sont évidents, mais que dire de l'Ankh et le sistre ? L'Ankh était la croix avec la poignée qui s'est tenue dans les mains des Dieux comme un symbole de leur pouvoir à donner ou à reprendre la vie. Le symbole de l'Ankh signifiait «vie» et représentait à la fois la vie physique et éternelle. e sistre est un ancien instrument de musique à percussion, un hochet sacré utilisé dans divers rites et cérémonies égyptiennes antiques. Le Sechech, sistre cintré sonore : un arc métallique est traversé par des tiges métalliques mobiles, des pastilles métalliques peuvent aussi coulisser sur les tiges. Le tintement devait évoquer le bruit du vent dans le fourré de papyrus. Le défunt agite ce sistre pour appeler la déesse dans sa féminité afin qu'il la féconde. Elle est une déesse à double visage : sous sa forme de chatte ou de déesse à tête de chat, elle est la déesse bienveillante protectrice de l’humanité, également déesse musicienne de la joie et déesse de l’accouchement. On la représente ainsi parfois souriante. Elle est également réputée pour ses terribles colères. En revanche, sous les traits d’une déesse à tête de lionne, elle s’identifie alors à la redoutable déesse de la guerre, Sekhmet. La séduisante déesse à tête de chat, sacrée, protectrice des femmes et des enfants, détient le pouvoir magique qui stimule l’amour et l’« énergie charnelle ».


RITES ET TRADITIONS FUNÉRAIRES
Les chats qui mourraient, où que ce soit en Égypte, étaient amenés à Bubastis pour être momifiés et enterrés dans le Grand cimetière. Cependant, il semble que ce ne soit que très exceptionnel. Il a été ainsi retrouvé près de 20 m3 de cadavres de chats, et des traces de crémation, des os dans des vases, des puits, de l’argile. A coté de chaque puits, un autel et un foyer, noirci par le feu. La momification est censée permettre au ka (l’esprit) du défunt de retrouver son hôte et y renaître dans l’autre monde. Pour cela, le corps doit rester intact - la crémation interfère avec ce processus. Néanmoins, brûlés ou non, les chats recevaient les rites funéraires et l’embaumement, au même titre que leurs propriétaires. En 1888, la découverte du Temple de Bastet, amena à l’excavation de près de 19 tonnes de momies et de restes animaux - dont relativement peu de chats. Récemment, Roger Tabor découvrit un autre cimetière félin au Temple de Bastet, soulevant une couche épaisse de 20 cm de momies compressées par les débris du temple, étalées sur une largeur de 6 mètres.

L'image suivante montre une scène du temple dans laquelle Bastet est adorée. La fleur de lotus , est très présente dans l'image, tout comme le brûleur d'encens. Les offrandes d'encens été faites sur une base quotidienne et son parfum a joué un rôle très important dans les temples pour les rituels magiques. Seuls les prêtres, prêtresses et rois étaient autorisés à l'intérieur des temples, les Egyptiens ordinaires quant à eux célébraient la Déesse à leur domicile grâce à des petits autels dédiés. 


Cérémonie d'offrande à la Déesse Bastet

LE DÉCLIN DU CULTE DE BASTET
Le culte de Bastet a été officiellement interdit par décret impérial, vers 390 av. J.-C. Le chat en Égypte a donc vu un déclin progressif de son intérêt, bien que resté en tant qu’animal de compagnie, il n’était plus adoré dans les temples. À cause notamment des maladies, et de la peste en particulier, qu’il transmettait, le chat n’a plus, aujourd’hui, l’importance qu’il a eu en Égypte. 

Le chat n’est-il plus l’œil de Rê ? Rê ne nous regarde t’il plus ? J’entends par là nous interroger sur la nécessité de croire en quelque chose d’utile et sur l’utilité même de la croyance. Les chats furent élevés au rang de Divinité alors même qu’ils nous apportaient tous les jours la protection et le confort. Dès lors, leur culte est interdit, lorsqu’ils deviennent eux même vecteurs de maladies. Aujourd’hui, ils ne sont plus que de pauvres bêtes.

LE CULTE DU CHAT DANS L'OCCULTISME
Le chat, associé en Egypte à la puissance des Dieux et notamment celle de Bastet qui habitait son âme, il est devenu "satanique" au Moyen-Age notamment sous l'inquisition.
Les chats étaient brûlés au même titre que les sorcières sur des bûchers, empalés sur des pics. René Lachaud dans l'Egypte ésotérique des Pharaons aux Editions Trédaniel, nous donne la véritable raison de l'adoration des chats : sa colonne vertébrale, si souple, est un Djed vivant où s'écoule sans encombre le fluide vital. Voilà pourquoi le chat est détenteur d'une intense puissance énergétique. René Lachaud le dit d'ailleurs "soli-lunaire".

  • Solaire ? 
Ses yeux ne sont-ils pas ronds comme le disque solaire ?
Et n'est-il pas associé à Bastet, chaleur rayonnante et à son pendant "sombre", Sekhmet, feu dévorant, quand la chatte douce et bienveillante se meut en lionne impitoyable ?
Certains disent d'ailleurs que ses moustaches cristallines sont l'un des hiéroglyphes du Feu secret.

  • Lunaire ?
N'oubliez pas que le chat voit dans le noir. Il peut s'aventurer dans les "ténèbres" et traverser avec agilité les "pièges de l'obscur", exactement comme Thot/Mercure, dieu psychopompe (et lunaire), qui descend dans la Duat et en ressort toujours aussi lumineux.
Représentation d'Apophis en Serpent et de Bastet en Chat

Bastet est représentée ici sous la forme d'une chatte, elle lutte contre le serpent Apophis qui tente de s'opposer à la course du char solaire dans le monde souterrain.

Pour les Alchimistes, le chat a le pouvoir de combattre "les dragons", les "serpents" que nous portons tous en nous. Il "descend" dans les grottes de nos inconscients. Ainsi, dans sa symbolique profonde, le chat est un Dissolvant redoutable, au sens alchimique du terme. Il absorbe, combat, tue, les pesanteurs grossières qui nous freinent et nous réduisent à néant, favorisant ainsi la renaissance.

Représentation alchimique : Chat Paon Chouette

Ci-dessus une représentation ancienne des trois animaux directement liés aux connaissances occultes.

Hiéroglyphe de Bastet
Bastet possède également bien des pouvoirs magiques. Mieux encore, on la dit porter en elle tous les pouvoirs divins. Sa tête est celle de Râ, son nez celui de Thot, sa bouche celle d'Atoum, son coeur celui de Ptah, son ventre celui d'Osiris, ses hanches celles d'Horus... Ainsi, invoquer Bast en magie, induit la libération de tous les poisons qui nous infestent, qu'ils soient physiologiques, moraux, psychologiques ou même imaginaires. Elle soigne les maladies mentales également. Mais, parce que son coeur est "celui de Ptah", elle agit avec douceur, connaissance et intuition. A Karnak, la déesse se tient assise devant un grand pot à onguent scellé qui contiendrait bien des secrets divins. (la racine de son nom, BST, symbolisé en hiéroglyphes par un pot à onguent fermé). L'onguent : Bastet a la connaissance des plantes sacrées, et, murmure-t-on ça et là, de celle qui octroie jouvence et sans doute, immortalité...

Certes, Bastet séduit. Bien sûr, elle est la réalisation créatrice, la kundalini qui s'élève le long de la colonne vertébrale (pensez au chat, à sa colonne si souple et au djed...). D'ailleurs, cette puissance qui est la sienne amenera les prêtres des temples à l'assimiler parfois totalement à Isis et plus encore à Hathor. La fête de Bubastis célébrait également la sexualité, et dans sa manifestation tant physique que "divine". L'acte sexuel, quand de surcroît, s'y ajoute le sentiment du coeur, est le meilleur "escalier céleste" vers les Dieux ! Bastet protège, soigne, elle est la féminité épanouie, sereine, sûre de son charme, elle aime la musique, les arts, la beauté, la danse. Cette déesse féline adopte un visage différent selon ses intentions : elle peut avoir une tête de chatte (Bastet) lorsqu’elle est associée à la fécondité et à la joie ou bien une tête de lionne (Sekhmet) lorsqu’elle est associée aux ravages du Soleil.

  • "Bastet aujourd'hui, Sekhmet demain !" avaient coutume de dire les Egyptiens.


  Source : [1] [2] [3]  

dimanche 11 mai 2014

L'oeuf du Monde

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L'ORIGINE DE LA SYMBOLIQUE UNIVERSELLE
L’œuf a figuré comme emblème sacré dans les Cosmogonies de tous les peuples de la terre et a été vénéré, tant à cause de sa forme qu'à cause du mystère qu'il renferme. Dès l'origine des premières conceptions mentales de l'homme, il a été considéré comme le symbole qui représentait le mieux l'origine et le secret de l'Etre. Le développement graduel du germe imperceptible dans la coquille fermée ; le travail intérieur qui, sans l'aide apparente d'une force extérieure, avec un rien latent, produit un quelque chose d'actif, sans autre apport que la chaleur et qui, après avoir graduellement évolué une créature vivante et concrète, brise sa coquille et apparaît aux sens extérieurs de tous comme un être auto-généré et auto-créé ; tout cela a dû constituer dès le commencement un miracle permanent.

L'Enseignement Secret explique cette vénération par le Symbolisme des races préhistoriques. Au commencement, la Cause Première n'avait pas de nom. Plus tard, elle fut représentée dans l'imagination des penseurs par un Oiseau, toujours invisible et mystérieux, laissant tomber dans le Chaos un OEuf qui devint l'Univers. C'est pourquoi Brahmâ fut appelé Kâlahamsa, le "Cygne dans le Temps".

Devenant "le Cygne de l'Eternité", Brahmâ pond, au commencement de chaque Mahâmanvantara, un oeuf d'Or qui typifie le grand Cercle, qui est lui-même un symbole de l'Univers et de ses corps sphériques.

La seconde raison pour laquelle l’œuf a été choisi comme la représentation symbolique de l'Univers et de notre Terre, c'est sa forme. C'est un Cercle et une Sphère ; et la forme ovoïde de notre Globe doit avoir été connue dès les débuts de la symbologie, puisque l’œuf a été si universellement adopté. La première manifestation du Cosmos sous la forme d'un oeuf, était la croyance la plus répandue de l'antiquité. C'était un symbole adopté chez les Grecs, les Syriens, les Perses et les Égyptiens.
L'UN DES 4 MODÈLES DE MYTHES COSMOGONIQUES 
Avec le symbolisme de l’œuf, on touche aux mystères de la création et de la vie. C’est le symbole le plus en rapport avec les mystères du vivant. Il nous fait aller dans une dimension très paradoxale, celle du passage entre le chaos et le monde différencié, quand les choses commencent à venir à l’existence, le moment où tout est encore possible. Passage de l’Un au multiple. Le Zéro est à la fois avant le Un et après, et dans ce cas, c’est l’espace de la création.Le paradoxe de la poule et de l’œuf n’a pas de solution si l’on se situe dans l’espace temps chronologique, mais pas si l’on se situe dans ce temps mythique, non chronologique, où les éléments coexistent.
L’ŒUF OU LA REPRÉSENTATION DU CHAOS
Le chaos représente la totalité parfaite, androgyne qui contient tout, mais où rien n’est différencié. L’œuf est alors une réalité primordiale, qui contient en germe la multiplicité des êtres qui vont en sortir. L’œuf apparaît souvent sur les eaux ou sur un tertre. Il résulte de l’action du Verbe créateur, le vent qui souffle sur les ténèbres, soit pondu par un oiseau. Tradition orphique

Théogonie orphique connue par Aristophane et Platon :

  • « A l’origine était le Vide, et la Nuit, et le noir Erèbe, et le large Tartare ; la Terre, l’air ni le ciel n’existaient pas encore. Mais dans les profondeurs infinies de l’Erèbe, la nuit aux ailes noires enfanta un œuf sans germe, d’où sortit, à la saison fixée, Eros le désirable, le dos resplendissant de deux ailes d’or, pareil aux tourbillons rapides comme le vent. S’étant uni de nuit au vide ailé, dans le large Tartare, il façonna notre race (à nous les oiseaux) et la fit surgir la première à la lumière. Celle des Immortels n’existait pas avant qu’Eros n’eût opéré l’union de toutes choses : du mélange progressif des éléments entre eux sortirent le Ciel, l’Océan, la Terre, et la race impérissable des dieux bienheureux. »
L’œuf est l’origine de tout, symbole de l’unité primordiale. Il est l’image du vivant achevé, représentant la plénitude de l’être, qui se dégrade peu à peu jusqu’au non-être de l’existence individuelle. La théogonie orphique va de l’être au non-être. Les Orphiques ne mangeaient pas d’œuf, sacré par excellence.

Sous les noms de Prôtogonos (« Premier-Né »), ou de Phanès (« Celui qui fait briller »), Éros est la puissance qui intègre et concilie les opposés et les contraires ; c’est la force primordiale qui permet d’unifier les aspects différenciés d’un monde déchiré par les tensions. Eros, le plus ancien dieu grec, dieu de l’Amour et de la Nécessité, est donc mis en avant, en tant que premier-né qui intègre et concilie les contraires.

Chez les Grecs, l’œuf Orphique est décrit par Aristophane et faisait partie des Mystères Dionysiaques, pendant lesquels l’œuf du monde était consacré et sa signification expliquée. En Grèce comme aux Indes, le premier Etre mâle visible réunissant en lui-même la nature des deux sexes, habita l'oeuf ; et en sortit. Le "Premier-Né du Monde" était, selon quelques Grecs, Dyonysos, le Dieu qui émana de l’œuf du Monde et de qui furent tirés les mortels et les immortels.

En Inde, l’œuf cosmique, né des eaux primordiales, couvé à leur surface par l’oiseau Hamsa en Inde, (l’esprit, le souffle divin), se sépare en deux moitiés pour donner naissance au Ciel et à la Terre.
LE PREMIER PRINCIPE D'ORGANISATION
Dans la mythologie grecque, Léda, fille de Thestios (roi d'Étolie), est l'épouse de Tyndare (roi de Sparte) et la mère de Clytemnestre, d'Hélène et de Castor et Pollux. Elle fut aimée par Zeus, qui prit la forme d'un cygne pour la séduire. De ses amours avec le dieu, elle conçut deux enfants (Hélène et Pollux), qui naquirent dans un œuf, alors que Clytemnestre et Castor, fils de Tyndare, naquirent dans un autre œuf (selon une autre version, c'est Némésis qui aurait pondu un œuf qui fut ensuite confié à Léda). Les récits varient cependant sur ce point, et les auteurs présentent parfois les Dioscures comme fils de Zeus tous deux, ou bien ne parlent que d'un seul œuf (quand ils en parlent : ce n'est pas le cas d'Homère, et les Grecs d'époque tardive avaient du mal à croire à cette légende ou s'en moquaient).
 
Les trois principes d’organisation de l’œuf :

  • Symbole de l’unité triple : Coquille, blanc et jaune.
  • Analogue à la structure d’une cellule : noyau, cytoplasme, membrane.
  • Le noyau ou jaune : structure dense, qui structure
  • Le blanc : apporte la vie
  • La membrane : apporte la cohésion, délimite, circonscrit….


C'est identique pour la structure de l’univers : la notion de Big Bang (explosion) est peu à peu remplacée par celle d’éclosion. L’univers a la forme d’un œuf…
LA SYMBOLIQUE ALCHIMIQUE

Appliqué à l’alchimie, l’œuf symbolise le vase, l’athanor dans lequel s’opère la transmutation de la matière. Jung donne un excellent résumé des rapports symboliques entre l’œuf et l’œuvre alchimique : « En alchimie, l’œuf représente le chaos tel que le conçoit l’adepte, la prima materia dans laquelle l’âme du monde est captive. De l’œuf, symbolisé par le vase de cuisson rond, s’envole l’aigle ou le phénix, l’âme libérée, identique, en dernière analyse, à l’Anthropos qui était emprisonné dans l’étreinte de Physis ».

  • Le chaos : matière vile, le plomb
  • Phénix : l’or, l’âme purifiée

Le mystère de la transmutation alchimique, comme passage de la matière à un état supérieur, s’explique par le symbolisme de l’œuf. L’œuf alchimique reçoit parfois le nom d’œuf philosophique. L’œuvre est désormais sous son signe : les appareils, le déroulement de la cuisson, et le résultat sont des moments, des formes ou des significations de l’œuf symbolique, selon la loi de l’analogie. Le vase dans lequel s’effectue la cuisson de la matière première porte le nom d’œuf en raison de sa forme et surtout du rôle de matrice qu’il joue. C’est une sorte de petit ballon, parfois en cristal, et dont l’orifice, une fois la matière introduite, doit être soigneusement clos par le sceau d’Hermès. C’est un modèle réduit de la Création. Après l’incubation, doit sortir la Pierre philosophale, l’Or spirituel, L’Enfant royal ou poussin. Union des principes masculin et féminin.
L’ŒUF ET LE SERPENT
Une liaison importante existe entre l’œuf et le serpent. Parfois l’œuf est engendré par un serpent, le serpent avale ou crache un œuf, le serpent s’enroule autour de l’œuf.

Le serpent aux sources de la vie, comme l’œuf :
  • Energie Kundalini, enroulée comme un serpent
  • Symbole de l’ourobouros : le serpent qui se mord la queue, délimitant le cosmos en forme de cercle. Le serpent empêche la désintégration de l’univers, il le contient. Perpétuelle transformation de mort en vie …
  • Le serpent gnostique autour de l’œuf
  • Le serpent (l’éon Ophis chez Valentin) est celui qui ouvre les yeux des hommes, et donc qui leur permet d’acquérir la connaissance, c’est-à-dire la gnose. Cette allégorie est fondamentale pour les gnostiques ; c’est un complet revirement dialectique des valeurs, où le Bien devient le Mal, et où le Mal devient le Bien.
LE SERPENT ET L’ŒUF
Zéro est un mot dérivé de l’arabe çifa, qui signifie vide. Il faut attendre le Moyen Age pour que le zéro apparaisse en Occident, transmis par les arabes qui lui donnent son nom, mais déjà les savants de l’Inde le connaissaient déjà au 1er millénaire avant J.C. Il n’existe pas moins de 18 termes sanscrits pour exprimer le concept du zéro, se rapportant généralement à l’atmosphère, à l’immensité de l’espace, au vide ou au ciel. Une des notions du zéro est le bindu, le germe.

Les Mayas connaissaient aussi le Zéro, et l’utilisaient abondamment dans leurs calendriers. Ils le représentaient par une coquille ou un escargot : régénération cyclique, vie fœtale.

Le Zéro est l’intervalle de la génération. Comme l’œuf cosmique, il symbolise toutes les potentialités. Il symbolise aussi l’objet qui, sans valeur par lui-même, mais uniquement par sa position, confère à d’autres de la valeur, le zéro multipliant par 10 les nombres placés à sa gauche.
Figure parfaite par excellence, sans commencement ni fin.
LA RÉNOVATION PÉRIODIQUE
La tradition des œufs que l’on s’offre, que l’on colore est universelle. Elle est liée au Nouvel An, ou moments particuliers de passage dans le calendrier. En Perse, en Chine, on s’offre des œufs colorés au Nouvel An. L’œuf symbolise la résurrection du Christ et le renouveau du Printemps dans les traditions non chrétiennes.

L’œuf symbolise alors le triptyque vie-mort-résurrection ou renaissance.
DANS LA MYTHOLOGIE ÉGYPTIENNE
Dans le Rituel égyptien, Geb, le Dieu du Temps et de la Terre, est représenté comme ayant pondu un oeuf, ou l'Univers, un "oeuf conçu à l'heure du grand un de la Force Double". Nout et lui engendrèrent l’Oeuf primordial duquel naquit le dieu Soleil. Ainsi Gecet est nommé le "Grand Caqueteur", tandis que sa fille, Isis, passe pour l’"œuf de l’oie". Geb est considéré comme le "Père des dieux", puisqu’avec Nout il a engendré le soleil, mais il est aussi le souverain de la terre. Par la suite, son autorité se transmet à Osiris, puis à Horus, et donc aux pharaons.

  • Le Défunt est resplendissant dans l'oeuf du Pays des Mystères, car c'est l'oeuf à qui la Vie est donnée parmi les Dieux". C'est l’œuf de la grande Poule qui chante, l’œuf de Geb, qui en sort sous l'aspect d'un faucon."
Dieu Ra
Ra est représenté, comme Brahmâ, se développant dans l’œuf de l'Univers. Le Dieu, dans le Livre des Morts, est représenté comme reluisant dans son oeuf (le Soleil) et il en part aussitôt que le Dieu Shou (l'Energie Solaire) s'éveille et lui donne l'impulsion. "Il est dans l’œuf Solaire, l’œuf à qui la Vie est donnée parmi les Dieux". 

Ra, le puissant, reste dans son oeuf pendant la lutte entre les "enfants de la révolte" et Shou, l'Energie Solaire et le Dragon des Ténèbres. Le défunt est resplendissant dans son oeuf, lorsqu'il s'achemine vers la terre de mystère. Il est l'OEuf de Seb. L'oeuf était le symbole de la Vie dans l'immortalité et l'éternité et, en même temps, le glyphe de la matrice génératrice, tandis que le Tau, qui lui était associé, n'était que le symbole de la vie et de la naissance dans la génération. L'oeuf du Monde était placé dans Khoom, "l'Eau de l'Espace", le principe féminin abstrait, Khoom devenant, après la chute de l'humanité dans la génération et le phallicisme, Ammon le Dieu créateur. Lorsque Ptah, le "Dieu Ardent", porte l'oeuf du Monde dans sa main, le symbolisme devient tout à fait terrestre et concret dans sa signification. Avec le Faucon, le symbole d'Osiris-Soleil, le symbole est double et a trait aux deux vies – la mortelle et l'immortelle. La gravure d'un papyrus, dans l'oedipus Egyptiacus montre un oeuf flottant de Kircher, au-dessus de la momie. C'est le symbole de l'espoir et de la promesse d'une seconde naissance pour le Mort Osirifié ; son Ame, après la purification nécessaire dans l'Amenti, accomplira sa période de gestation dans cet OEuf de l'Immortalité, pour en renaître dans une nouvelle vie sur la terre.

  • Le Dieu Solaire s'écrie : "Je suis l’âme créatrice de l'Abîme Céleste. Nul ne voit mon Nid, nul ne peut briser mon oeuf. Je suis le Seigneur ! "

A cause de cette forme circulaire, le "|" émanant du O ou de l'oeuf, ou le mâle émanant de la femelle dans l'androgyne, il est étrange de trouver un lettré prétendant que, puisque les manuscrits hindous les plus anciens n'en portent aucune trace, cela prouve que les anciens Aryens ignoraient la notation décimale. Le 10, étant le nombre sacré de l'Univers, était secret et ésotérique, tant en ce qui concernait l'unité, qu'en ce qui concernait le zéro, ou cercle.

Le symbolisme des Divinités Lunaires et Solaires est mélangé d'une façon si inextricable qu'il est presque impossible de séparer les uns des autres des glyphes tels que l’œuf, le Lotus et les Animaux "Sacrés". L'Ibis, par exemple, était hautement vénéré en Egypte. Il était consacré à Isis, qui est souvent représentée avec la tête de cet oiseau, et était aussi consacré à Thot qu'on dit avoir pris sa forme au moment où il fuyait Typhon. Il y avait deux sortes d'ibis en Egypte, nous dit Hérodote; l'une entièrement noire et l'autre noire et blanche. On prétend que la première combattait et exterminait les serpents ailés qui venaient tous les printemps de l'Arabie et infestaient le pays. L'autre était consacrée à la Lune, parce que cette planète est blanche et brillante du côté externe, et noire et obscure du côté qu'elle ne montre jamais à la Terre. De plus, l'ibis tue les serpents de terre et détruit des quantités énormes d'oeufs de crocodiles et par conséquent, protège l'Egypte contre le danger de voir le Nil infesté par ces horribles sauriens. On prétend que l'oiseau accomplit cette besogne au clair de Lune et, par conséquent, avec l'aide d'Isis dont la Lune est le symbole sidéral. Mais la plus correcte vérité ésotérique, cachée sous ces mythes populaires, c'est qu'Hermès, comme l'explique Abenephius, veillait sur les Egyptiens sous la forme de cet oiseau et leur enseignait les arts et les sciences Occultes. Cela veut dire tout simplement que l'ibis religiosa possédait, et possède encore, des propriétés "magiques", comme beaucoup d'autres oiseaux, surtout l'albatros et le cygne blanc mythique, le Cygne de l'Eternité ou du Temps.

C'est parce que le serpent est ovipare qu'il devient le symbole de la Sagesse et l'emblème des Logoï, ou des nés d'eux-mêmes. Dans le temple de Philæ, dans la Haute Egypte, on préparait artificiellement un oeuf, avec de l'argile mêlée à divers encens. On le faisait éclore par un procédé spécial et il en sortait un céraste, ou vipère à cornes. On en faisait jadis autant dans les temples des Indes, pour le cobra. Le Dieu créateur émerge de l'oeuf qui sort de la bouche de Kneph, sous forme d'un Serpent ailé, car le Serpent est le symbole de la Toute Sagesse. L'Oeuf et le Serpent sont inséparables dans l'ancien culte et dans la symbologie de l'Egypte.

Selon le mythe de Ogdoade d'Hermopolis, la voie lactée a émergé des eaux sous la forme d'une colline de détritus, qui deviendra le dieu Hathor.Ra était dans un œuf déposé sur ce monticule par un oiseau céleste. Dans une version antérieure de ce mythe, l'oiseau est une oie. Plus tard après l'apparition du culte de Thot, l'œuf est présenté comme étant un cadeau donné par Thot et déposé par un ibis, l'oiseau auquel Thot était associé.



  Source [1] [2] [3]